La bonne chose de cette idée de travestissement est que cela permet en plus de parler du racisme d'évoquer la condition de la femme, car à cette époque (seulement ?), être femme ET noire, c'est double peine. Néanmoins, j'ai trouvé que la question de la condition féminine, notamment tous ce qui tournait autour de le harcèlement sexuel, était un peu traité trop légèrement que ce soit le quiproquo d'Onion qui confond l'activité de coiffeur et de prostituée, ou lorsque le cowboy du début le menace de le violer (sauf que lol, c'est un mec, la scène se termine presque comme un gag), voire Pie qui demande gaiement à son futur client dégueulasse et pervers de prendre une douche tout de même avant leur petite affaire, Pie qui avec le recul est le premier personnage féminin bénéficiant d’un peu de temps d’antenne de la série, c’est dire le taux de testostérone dans l’air.  

Sinon, sur la forme, niveau rythme, il n'y a rien à redire, on ne s'ennuie pas. Mais j'ai vraiment du mal à rentrer dans l'épisode, notamment parce ce que je n'ai aucune attache pour les personnages, à part John Brown évidemment, même si une nouvelle fois le cabotinage d'Ethan Hawke me refroidit un peu. En fait, la toute première scène de la série, le flashforward de Brown sur l’échafaud, m’a un peu tué. Car d’un, on y apprend qu’Henry gardera cette satanée robe les sept épisodes, puis de deux que ce dernier n’aura peu d’empathie pour son compagnon d’aventure, car il avoue que le futur décès de ce dernier lui procure du soulagement, car il pourra arrêter de se faire passer pour une fille. Alors, peut-être est-ce une fausse piste, mais il m’est difficile de ressentir de l’attachement pour Henry, qui est le personnage principal, donc c’est embêtant.

Voilà, deuxième épisode, toujours pas convaincu.